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Assainissement et biodiversité en région parisienne, une symbiose inattendue

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Imaginer une symbiose entre la biodiversité et l’assainissement de Paris et sa banlieue, n’est-ce pas un peu exagéré ? 

La mission du SIAAP – service public de l’assainissement francilien – est d’assurer le transport et l’épuration des eaux usées de 9 millions de Franciliens, pour préserver leur santé, mais aussi pour protéger les cours d’eau où les eaux épurées sont rejetées. 

Cependant, le plus grand syndicat d’assainissement de France peut-il aller plus loin pour concilier assainissement et biodiversité ? Comment tente-t-il de relever le défi depuis plusieurs années ? 

Nous vous invitons, par le biais de cette exposition virtuelle, à répondre à ces questions et à changer votre regard sur la biodiversité en région parisienne. 

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Après sa naissance sur le plateau de Langres, la Seine sinue tranquillement à travers les zones forestières du Morvan, puis les plaines agricoles de Bourgogne et de Champagne. À l’approche de Paris, la forte densité de population et d’activités économiques affecte durablement la qualité de ses eaux. Son cours subit également des modifications physiques, divers aménagements ayant été réalisés pour la navigabilité, le potentiel énergétique, l’urbanisation et la protection contre les crues (berges bétonnées, barrages, etc.).

La qualité moindre de l’eau, due aux pollutions déversées, et les aménagements du fleuve ont impacté les écosystèmes aquatiques, et, par conséquent, les animaux et les plantes qui lui sont associés.  

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Durant les décennies 1960 à 1980, la mauvaise qualité du fleuve en région parisienne ne permet pas le développement d’une flore et d’une faune diversifiées.

À partir des années 1990, plusieurs réglementations européennes imposent successivement des normes contraignantes aux collectivités et industriels afin d’empêcher tout rejet d’eaux usées non traitées. D’ambitieux programmes de reconquête de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques ont alors été impulsés.

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L’assainissement des villes est directement concerné et la France met progressivement en conformité ses 19 000 stations d’épuration. Pour l’agglomération parisienne, le SIAAP engage un impressionnant programme de modernisation de ses usines d’épuration. Il met également en place des bassins de stockage des eaux de pluie, évitant ainsi des afflux importants et rapides d’eaux polluées dans les cours d’eau. 
En dehors des contraintes réglementaires et au-delà de sa mission principale de dépollution des eaux, le SIAAP s’est donné une mission : créer des conditions favorables au développement de la biodiversité des cours d’eau et de ses sites. 
Aujourd’hui, on peut constater le retour du bon état écologique de la Seine, condition nécessaire au développement de la biodiversité. Ce constat s’appuie sur une démarche scientifique.

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Le suivi de la qualité de la Seine vise à dresser un portrait de l’état de son eau en fonction des usages du fleuve (surtout pour l’eau potable) et de sa sensibilité (protection de la vie aquatique, notamment face au risque d’eutrophisation). Il permet aussi de se prononcer sur l’efficacité des programmes d’assainissement mis en place et constitue un outil d’aide à la décision dans le choix des mesures appropriées pour améliorer l’état du milieu aquatique.


Classiquement, le bon état des eaux s’exprime à travers l’analyse de divers paramètres physico-chimiques (matières organiques, azotées et phosphorées, micropolluants) et bactériologiques (micro-organismes parfois pathogènes : bactéries, virus, vers, champignons).


Depuis quelques années, on suit également la présence d’une sélection d’êtres vivants aquatiques pour déterminer la qualité biologique des cours d’eau. Ces animaux et végétaux, appelés bio-indicateurs, apportent des informations sur la qualité du milieu aquatique, en complément de celles sur la qualité de l’eau. La méthode consiste à prélever et inventorier les espèces présentes, puis à comparer les résultats avec un peuplement de rivière dite « naturelle ».

Trois indices biologiques normés sont utilisés en France, ils sont basés sur:  

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l’Indice Biologique Diatomées (IBD)


l’Indice Biologique Global Adapté aux grands cours d’eau (IBGA)  

l’Indice Poisson Rivière (IPR)

des algues microscopiques, les diatomées

des animaux macro-invertébrés aquatiques

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QUELQUES ESPECES BIO-INDICATRICES

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Compter des crevettes et des escargots d’eau douce, d’accord ! Mais compter des poissons… 


L’échantillonnage des poissons se fait par des pêches électriques. Rien de barbare derrière ce terme, les poissons sont soumis à un courant électrique qui inhibe leurs mouvements, ce qui permet de les capturer avec une épuisette, de les étudier (espèce, taille), avant de les relâcher. 


Le SIAAP assure ce suivi depuis 1990, sur 12 stations en Seine et en Marne, en lien avec l’ONEMA (Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques). Ce recensement s’accompagne d’une recherche de micropolluants dans les chairs des poissons. 


Chaque année, on trouve une vingtaine d’espèces différentes. Au total, 32 espèces de poissons ont été identifiées depuis le début de l’aventure ! C’est un très bon score si on le compare aux 52 espèces présentes en Seine, de sa source à l’estuaire. 

Parmi cette diversité piscicole, on distingue des groupes en fonction de la sensibilité des poissons aux impacts de l’Homme sur le fleuve :


•    des espèces communes : Carpe, Ablette, Goujon, Chevesne, Gardon, Perche, Silure glane
•    des espèces sensibles : Barbeau, Hotu, Tanche, Vandoise
•    des espèces vulnérables : Anguille, Bouvière, Brochet
•    des espèces introduites, parfois envahissantes : Perche soleil, Poisson-chat. 

Une eau de bonne qualité est nécessaire mais non suffisante pour le développement de la biodiversité aquatique, notamment des poissons. Le SIAAP souhaite favoriser les conditions écologiques pour accroître la richesse piscicole francilienne. 

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Pour leur bon développement, les poissons ont besoin de nourriture, d’oxygène et de lieux de repos et de reproduction. En région parisienne, les conditions présentes en Seine et en Marne ne permettent pas toujours le maintien de ces fonctions vitales, notamment de respiration et de reproduction. 

En cas de fortes pluies, il existe un risque d’asphyxie pour les poissons de la Seine. En effet, les réseaux d’égouts peuvent être saturés, des eaux non traitées sont alors déversées aux cours d’eau, entraînant la prolifération de bactéries avides d’oxygène. Dans les années 1990, certains violents orages d’été ont occasionné la mort de plusieurs centaines de poissons. 


Pour remédier à ce problème, le SIAAP a mis en place des équipements que l’on appelle des « îlots de survie » dans cinq zones sensibles de la Seine : Issy-les-Moulineaux, L’Ile-Saint-Denis, Colombes, Nanterre et Rueil-Malmaison. 

L’îlot de survie consiste en un réservoir d’oxygène pur, posé sur la rive et relié à un diffuseur situé dans le lit du fleuve. Le dispositif se met en marche dès que le taux d’oxygène, mesuré en continu par une dizaine de sondes le long de la Seine francilienne, devient insuffisant pour la survie des poissons. Il crée alors sur plusieurs kilomètres une zone de survie en insufflant de l’oxygène qui se dissout dans l’eau, permettant ainsi aux poissons de « respirer » de nouveau, jusqu’à ce que le taux d’oxygène se stabilise.

 


Ces dernières années, l’augmentation des capacités de stockage et de traitement des eaux pluviales a permis de fortement limiter les conséquences liées à ces événements pluvieux. Le recours aux îlots de survie est désormais très rare. 

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L’urbanisation grandissante des berges des cours d’eau a pour conséquence la dégradation des zones naturelles de reproduction des poissons, appelées frayères. C’est dans ces endroits que les femelles déposent leurs œufs et que les mâles les fécondent. 


Afin d’accroître la diversité des habitats et favoriser la vie piscicole, le SIAAP a participé à l’implantation de trois zones de frayères sur la Seine : sous le pont d’Iéna à Paris, le long des berges de ses usines de traitement des eaux Seine aval à Achères (78) et Seine centre à Colombes (92). Différentes ambiances peuvent être créées afin de convenir à plusieurs espèces : des petites anses de 5-6 mètres de large ouvertes sur le fleuve, des herbiers, des berges végétalisées surmontées d’une ripisylve (bande boisée en bord de rivière). De manière générale, le bord de berge présente une pente douce, puis une zone de faible profondeur d’eau agrémentée de végétation semi-aquatique pour lutter contre l’érosion, et enfin des enrochements propices à la ponte et au développement des alevins. 


Afin d’évaluer le rôle de ces frayères et leur évolution, un suivi annuel des peuplements piscicoles est réalisé. Si leur efficacité en termes de présence de poissons juvéniles n’est pas avérée pour l’instant, ces frayères participent toutefois fortement à la diversification et à la renaturalisation des berges, éléments indispensables au développement de la biodiversité, et accueillent une grande variété de végétaux, des amphibiens, des insectes, etc. 

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Pied de berge en

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Réaménagement en frayère naturelle

Cette vidéo montre un accouplement de brochets, une frayère de gardons et des juvéniles de poissons-chats.

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Si certaines espèces piscicoles peuvent se reproduire en région parisienne du fait de l’amélioration de la qualité de l’eau et de la présence de berges naturelles, d’autres nécessitent de voyager le long du fleuve, et ce depuis la tête de bassin jusqu’à la mer. Ce sont les poissons migrateurs. Or ce voyage est devenu quasi impossible sur la Seine à cause des obstacles que constituent les barrages, induisant la disparition des grands migrateurs. Afin de permettre aux poissons de circuler librement, la loi sur la pêche de 1984 oblige l’aménagement de passes à poissons sur tous les barrages. 


En Seine, trois espèces migratrices sont présentes : l’Anguille, le Saumon et l’Alose. Cette dernière a un comportement similaire à celui du Saumon. 

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L’Anguille naît dans la mer des Sargasses, en Atlantique, près de l’Amérique du Nord. Sa larve rejoint les côtes européennes où elle se métamorphose en civelle. Elle migre et colonise l’amont, passe 12 à 15 ans dans les cours d’eau. Sa croissance terminée, elle repart en mer pour se reproduire et mourir.

Elle est considérée en danger critique d’extinction. 

Le Saumon atlantique fait le voyage inverse. Il naît dans les gravières de petits cours d’eau. À environ un an, le tacon migre en mer. Après un ou deux ans, il revient en rivière pour se reproduire, préférablement dans le cours d’eau dont il est originaire. Du fait de sa régression, il est classé vulnérable. Si le Saumon a quasiment disparu de la Seine et n’a pas été recensé officiellement par les campagnes de pêche du SIAAP, il refait néanmoins parfois apparition à l’aval de Paris. L’implantation récente de passes à poissons pourrait faciliter son retour.

Au niveau du barrage hydroélectrique de Poses (dans l’Eure), une chambre d’observation et un dispositif de vidéocomptage permettent de recenser les poissons transitant par une échelle à poissons. Le SIAAP s’est associé à ce programme scientifique en participant à son financement.Des rivières disparues… qui renaissent !

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La Seine se porte de mieux en mieux et cela se traduit inévitablement par une plus grande diversité faunistique et floristique en Île-de-France. Toutefois, il existe près de Paris des rivières oubliées, abandonnées et enterrées. Voici l’histoire de deux d’entre elles, depuis leur transformation en égout à leur retour à l’air libre.

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La Morée est une petite rivière urbaine située en Seine-Saint-Denis. Elle prend sa source à Sevran, reçoit les eaux d’un petit cours d’eau, le Sausset. Sa confluence avec le Croult donne naissance à la Vieille Mer à Bonneuil-en-France (95), elle-même affluent de la Seine à Saint-Denis. Au Moyen-Âge, la Morée alimente les cultures maraîchères, puis les siècles suivants, les premières industries, notamment textiles.

Peu à peu réduite au rôle d’égout, la Morée est canalisée et enterrée sur la quasi-totalité de son parcours au 19ème siècle. Elle sert depuis de collecteur d’eau pluviale et reçoit les eaux épurées de deux stations d’épuration : Bonneuil-en-France (95) et l’usine Seine Morée du SIAAP au Blanc-Mesnil (93). L’exceptionnelle qualité de rejet de cette station d’épuration va permettre le retour de la faune aquatique. 

Pour concrétiser la renaissance de la Morée, le SIAAP a détourné une partie de son cours et recréé des berges naturelles sur le site de l’usine Seine Morée. Le temps d’une boucle, la rivière est ainsi à ciel ouvert et accueille désormais des fleurs, des insectes, des oiseaux et même des poissons... 

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La Bièvre est une rivière située au sud de la capitale. Elle prend sa source près de Guyancourt (78) et se jette dans la Seine à Paris, au niveau du pont d’Austerlitz. 
Dès le Moyen-Âge, la Bièvre est une vallée artisanale et industrielle très exploitée. Les tanneurs, teinturiers, blanchisseurs et bouchers rejettent leurs immondices à la rivière. Polluée, celle-ci devient un égout. Afin de remédier aux crues fréquentes et odeurs nauséabondes, la Bièvre est progressivement canalisée et couverte à partir de la seconde du moitié du 19ème siècle. En certains endroits, elle est même enserrée dans un conduit en ciment de 1,60 mètre de diamètre ! La Bièvre a donc deux visages : naturelle dans sa partie amont et totalement absente du paysage sur 11 km en aval d’Antony (92). Le statut juridique de la partie couverte de la Bièvre a été modifié en conséquence : c’est un ouvrage public d’assainissement, à savoir un collecteur d’eaux pluviales.

Depuis les années 1990, un projet de renaissance de la Bièvre est porté par de nombreux acteurs. L’opération de réouverture vise à restituer des espaces naturels pour le bien-être des riverains, la lutte contre les inondations et le retour de la biodiversité. Au préalable, la qualité de l’eau doit être améliorée pour des raisons sanitaires et olfactives. Pour cela, le SIAAP a effectué des travaux en 2008 pour installer une conduite de 2 km de long parallèle à la rivière afin de recueillir les eaux usées, auparavant déversées dans la Bièvre. L’opération de réouverture a pu démarrer. Sur quatre tronçons, la rivière revoit le jour et ses berges sont renaturalisées : Arcueil-Gentilly, L’Haÿ-les-Roses, Gentilly et Cachan. 

Les acteurs publics se démènent parfois pour créer des conditions favorables au retour de la biodiversité. D’autres fois, c’est la nature qui s’installe là où on ne l’attend pas... 

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La Bièvre est une rivière capricieuse, qui est souvent sortie de son lit. Pour y remédier, un bassin de retenue a été creusé. Au fil du temps, une zone humide s’y est développée. 

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La Bièvre reçoit les eaux pluviales d’un vaste bassin versant de 200 km². Son débit peut être multiplié par cent lors d’orages importants. Pour contrôler ces variations de niveau et éviter les inondations, le SIAAP a conçu un bassin de régulation des eaux de pluie dans les années 1970, sur le territoire des villes d’Antony (92) et de Verrières-le-Buisson (91). Cet ouvrage technique s’appelle le bassin de la Bièvre. Il constitue le dernier espace ouvert de la Bièvre avant sa plongée sous terre jusqu’à Paris. 

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Principe de fonctionnement d'un bassin de régulation

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Sans aménagement

Avec aménagement

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L’eau y stagnant en permanence, une forêt marécageuse et des roselières se sont développées sur les berges, rapidement adoptées par une avifaune rare en région parisienne. Ainsi, 148 espèces d’oiseaux ont pu être recensées dans ce site de six hectares, à deux pas des immeubles. Les différentes espèces occupent des habitats distincts, observons trois d’entre elles. 

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Héron cendré

Sur la berge, le héron cendré est perché dans les arbres. Il niche dans la réserve. Comme l’écrivait Jean de La Fontaine, tout est long chez le héron : le cou, le bec et les pattes. 

Bécassine des marais

Au bord de l’eau, voici la bécassine des marais, espèce rare et emblème de la réserve. C’est un oiseau limicole qui se nourrit d’invertébrés en fouillant dans la vase grâce à son long bec.

Grèbe huppé

Dans le plan d’eau, il est un excellent plongeur qui se nourrit de petits poissons, le grèbe huppé. Il est reconnaissable par la calotte de plumes noires érigée sur sa tête. 

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Dès 1992, un observatoire ornithologique y est installé par la Ville d’Antony. Du fait de sa richesse floristique et faunistique, notamment en oiseaux, le site est classé depuis 2009, et ce pour 12 ans, en réserve naturelle régionale. C’est la seule du département des Hauts-de-Seine.

Les co-gestionnaires de la réserve sont le SIAAP et le Centre ornithologique Île-de-France (CORIF), une association de protection des oiseaux. Afin de préserver ce sanctuaire de biodiversité en pleine ville, des mesures ont été décidées et compilées dans un plan de gestion de la réserve. 

La priorité est de maintenir le rôle de refuge pour la flore et la faune. L’enjeu de la réserve de la Bièvre est désormais de concilier protection de la biodiversité et besoin croissant de sensibilisation à l’environnement. Pour des raisons de sécurité et afin de ne pas perturber l’avifaune, il est impossible de pénétrer au sein de la réserve, ceinturée de palissades. Cependant, un parcours pédagogique, ponctué de trois observatoires, permettra dès 2016 d’observer les habitants de cet exceptionnel îlot de nature.

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Des écosystèmes naturels semblent pouvoir se développer n’importe où… Pas tout à fait ! Ils requièrent des conditions bien particulières qu’un acteur public peut favoriser sur son territoire. 

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Les six usines d’épuration du SIAAP comptent 300 hectares d’espaces verts et naturels, constituant des lieux d’accueil pour des espèces animales et végétales indispensables au maintien de la biodiversité en milieu urbain. 

Leur localisation en bord de Seine, et de deux autres cours d’eau, est stratégique pour participer aux continuités écologiques d’intérêt national. 

Cette variété de milieux naturels offre une multitude d’habitats aux espèces : berges, zones humides, ripisylves, boisements, prairies, friches.

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Afin de mieux connaître la biodiversité abritée sur ses terrains, le SIAAP réalise des inventaires des espèces présentes, et ce à différentes saisons. 

 

Parmi les espèces faunistiques recensées, certaines partagent leur vie entre terre et eau. 


•    Comme leur nom l’indique, les amphibiens présentent cette caractéristique. Partout dans le monde, les amphibiens sont en danger du fait des pollutions, des maladies et de la disparition de leurs habitats. 


•    De nombreux insectes effectuent leur stade larvaire dans l’eau, avant de rejoindre la terre ferme ou de s’envoler à l’âge adulte.

 

•     Bien que terrestres, certains reptiles, notamment quelques serpents et tortues, se jettent à l’eau pour se nourrir. 

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[...] demoiselles, une couleuvre à collier, des accouplements de crapaux communs et [...]

En s’éloignant un peu des cours d’eau, on découvre également une riche biodiversité terrestre à proximité des stations d’épuration du SIAAP : une flore avec des espèces remarquables, une grande variété d’insectes (lépidoptères ou papillons, orthoptères, éphémères), un reptile protégé au niveau national, des chauves-souris et de nombreuses espèces patrimoniales d’oiseaux…  

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À partir des cartes des espaces naturels du SIAAP et des inventaires faune-flore, des études précisent l’intérêt et la sensibilité écologiques des espèces présentes et des espaces concernés, puis proposent des orientations de gestion pour améliorer la biodiversité. Des plans d’actions quinquennaux sont alors mis en place et un bilan est fait à la fin de chacun (2010-2014, 2015-2019). 

De nombreuses préconisations favorables à la biodiversité sont appliquées sur les sites du SIAAP :

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Suppression du désherbage chimique 

Modification des techniques de tonte

Fleurissement avec des plantes sauvages

Limitation de la pollution lumineuse

Destruction des espèces envahissantes

Installation de nichoirs à oiseaux

Conservation et création de haies

La gestion différenciée des espaces verts

Dans certains endroits, il faut réaliser un entretien intensif des espaces verts pour des raisons de sécurité ou d’exploitation (tontes régulières, taille des arbres). Ailleurs, la prise en compte de l’environnement incite à faucher plutôt qu’à tondre, à ne pas désherber et à conserver le port libre des arbres. 
Prenons l’exemple de deux grands parcs du SIAAP, situés près de l’usine Seine aval, entre Achères et Maisons-Laffitte dans les Yvelines :

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le Jardin de Paris, créé en 1895, un arboretum riche de 150 essences et espèces végétales

le Parc Albert Marquet, créé en 2007, une prairie de graminées et d’une vingtaine d’essences locales 

Le premier est tondu une fois par mois car c’est un lieu d’accueil du public, tandis que son voisin n’est fauché qu’une à deux fois par an afin de respecter les rythmes biologiques de la faune et de la flore. Dans le premier cas, la fonction récréative prime, dans le second, la fonction écologique a été privilégiée.

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Il est un insecte qui semble anodin, mais dont le rôle est crucial au cœur des écosystèmes. L’abeille. Le SIAAP a choisi de donner un coup de pouce à cet emblème de la biodiversité, pour l’environnement et les Hommes. 

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L’abeille est un insecte pollinisateur, c’est-à-dire qu’il permet la fécondation indispensable à la reproduction sexuée des plantes à fleurs. Le transport des grains de pollen produits par les organes mâles de la plante vers les organes femelles peut se faire par le vent, certains oiseaux ou petits rongeurs, mais surtout par des insectes, pour l’essentiel, des abeilles. Une abeille peut stocker sur une seule de ses pattes postérieures 500 000 grains de pollen et visiter 250 fleurs en une heure. 80 % des plantes sont pollinisées grâce aux abeilles et près de la moitié de notre alimentation dépend exclusivement de leur action. Elles jouent donc un rôle essentiel dans le maintien de la biodiversité, mais aussi des productions agricoles et horticoles. 

Depuis plusieurs années, le constat est sans équivoque : l’abeille disparaît de nos campagnes. Cela s’explique par l’utilisation massive de pesticides, le développement de la monoculture, la disparition des haies et des prairies fleuries, l’urbanisation ou encore l’assèchement des zones humides. Les ressources en nectars et pollens s’appauvrissent, pourtant indispensables au développement de l’abeille. On estime que 2/3 des pollens ont disparus en 50 ans. 

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Les abeilles [...] sont un indicateur                               de la biodiversité

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Face à ces constats, l’Union Nationale de l’Apiculture française (UNAF) a lancé en 2005 à l’échelle nationale l’action « Abeille, sentinelle de l’environnement », dont l’objectif est de sensibiliser le grand public et de mobiliser collectivités et entreprises.  

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Des observations font apparaître que leurs conditions de vie seraient meilleures en ville que dans les régions de grandes cultures. Une aubaine pour le SIAAP qui s’est lancé dans l’aventure en 2010. Partenaire actif du programme, le SIAAP installe progressivement des ruchers sur ses sites : 14 ruches à Paris, Achères et Valenton, et bientôt 6 de plus à Colombes. Ce programme permet de bénéficier des services d’un apiculteur professionnel qui assure l’installation et l’entretien des ruches, l’implantation des colonies d’abeilles, la récolte du miel et des actions de communication. 

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Du fait de l’intérêt écologique offert par ses sites, le SIAAP s’est engagé à agir à son échelle pour protéger la biodiversité. Son action s’inscrit dans la stratégie nationale pour la biodiversité (2011-2020) et le schéma régional des continuités écologiques franciliennes (2013), garant de la mise en place de la trame verte et bleue à l’échelle régionale. 

Afin d’être accompagné pour intégrer la protection de la biodiversité dans ses pratiques et son fonctionnement, le SIAAP s’est associé à la Région Île-de-France et a établi un programme d’actions en faveur de la biodiversité. La plupart des mesures présentées au cours de cette exposition sont détaillées dans des contrats d’objectifs conclus pour les périodes 2010-2012 et 2016-2018, ce dernier devant être signé en fin d’année. 

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En savoir plus

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Une attention particulière a été portée par La Cité de l'Eau et de l'Assainissement afin de respecter le droit d'auteur. Toutefois, si vous constatez qu'une oeuvre a été utilisée sans son autorisation ou que des informations relatives à l'oeuvre ne sont pas complètes, précises ou exactes, vous êtes invités à prendre contact avec La Cité de l'Eau et de l'Assainissement (citedeleau(at)siaap.fr).

Rédaction : Clotilde Marcel


Conseils pédagogiques et scientifiques : Francis Pastor
 

Conception et réalisation web : Eliott Aucouturier
 

Coordination de l'expositionj virtuelle : Ludovic Bréal, Clotilde Marcel, Francis Pastor
 

Crédits vidéo
La découverte de la Bièvre © France 3 Île-de-France

 

Crédits sonores
Mélodies des vidéos "Libellule, couleuvre, crapaux et grenouille" et "Frai de brochets, de gardons et de poissons chats" composées par Eliott Aucouturier ©SIAAP

Crédits photographiques
La seine en 1950 à l'aval de Paris © Droits réservés
Diatomées ©Oxford Scientific film
Bassin de la Bièvre ©Google earth
Abeille ©Tamaka Jouyoh

 

Crédtis graphiques
Parmi les pictogrammes utilisés, certains proviennent de www.flaticon.com

 

Remerciements
Corif, région Île-de-France, UNAF